Le 3 novembre, Hossein Salami, Commandant en
chef adjoint des Gardiens de la révolution (Pasdaran) a déclaré dans un
discours prononcé pour l’anniversaire de l’occupation de l’ambassade américaine
à Téhéran, que le régime des mollahs « est présent au nord de la Mer Rouge, au
détroit de Bab-el-Mandeb et au Yémen et, que la géographie de notre révolution
s’étend jusqu’à l’Afrique du Nord ». Il a reconnu que la présence de ses
troupes en « Syrie, au Liban, en Irak et au Yémen (…) vise à éloigner le champ
des menaces de notre territoire. »
Salami
a une fois de plus insisté sur le rôle du régime des mollahs dans l’explosion
du QG des Marines américains à Beyrouth : « en 1982 pour la première fois les
flammes de la révolution islamique se sont avivées parmi les jeunes Libanais et
dans un geste audacieux, un jeune musulman a enterré sous les décombres, 260
marines américains à l’est de la Méditerranée à Beyrouth. »
Déjà,
le 20 juillet 1987, Mohsen Rafighdoust ancien ministre des Gardiens de la
révolution avait affirmé que : « les Etats-Unis savent que l’explosif qui a été
combiné à l’idéologie pour faire sauter le QG des Marines américains, envoyant
d’un seul coup en enfer 400 officiers, gradés et soldats, le TNT et l’idéologie
provenaient de l’Iran. » (Journal gouvernemental Ressalat).
Salami
a tenté de dissimuler dans ses propos les échecs et les crises qu’affronte le
régime depuis l’accord sur son programme nucléaire. Dans une fuite en avant
ridicule il a déclaré que si les Etats-Unis ne tiennent pas leur engagement : «
les centrifuges inactives se remettront en marche, mais non au niveau où
l’activité a été stoppée et non pas au niveau d’avant l’accord, nous allons
avancer et de nouveau le cycle nucléaire se complétera dans ce pays de manière
totale. »
Dans
son envolée ridicule, il a présenté les Etats-Unis comme la principale source
et le plus grand facteur de violations des droits humains dans le monde et le
pays où sont nés les groupes terroristes, mais il a reconnu que la survie du
régime des mollahs est due aux guerres menées par les Etats-Unis dans la
région. Il a déclaré : « la Révolution islamique (…) a bénéficié des
bouleversements pour lesquels les Etats-Unis se sont investis (…) ces dernières
années, en envoyant des troupes en Afghanistan et en Irak. En dépensant dans
ces guerres, les Etats-Unis ont offert à la République islamique des acquis
importants. »
La
veille de l’intervention de Salami, le Guide suprême du régime, Ali Khamenei,
reconnaissait dans un discours que « la jeune génération a perdu confiance en
l’avenir et en la Révolution. Elle s’éloigne de la voie de l’Imam (Khomeiny) ».
Il ajoutait : « le compromis avec les Etats-Unis ne réglera en aucun cas les
problèmes du pays, ni économiques, ni politiques, ni sécuritaires, ni moraux.
Au contraire ils vont s’aggraver. Il y a dix raisons pour cela. On peut évoquer
dix à quinze raisons. La dernière preuve est cette histoire de l’accord
(nucléaire). »
Secrétariat du Conseil
national de la Résistance iranienne
Le 4 novembre 2016
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